
Onani Master Kurosawa est un dōjin (un manga amateur) de Ise Katsura et dessiné par « Yoko », deux auteurs amateurs, qui ont vu leur manga publié en 2005 au Japon
Présentation
Ce titre, composé de 31 chapitre et donc de 4 tomes, nous place dans les aventures de Kakeru Kurosawa, simple collégien qui mène une vie tout ce qu’il y a de plus classique. Sauf que tous les soirs, après les cours, il reste dans la bibliothèque à lire en attendant patiemment que tous les autres élèves soient partis. Puis il rejoint les toilettes des filles, celles du 3ème où il n’y a jamais personne, et puis il se masturbe sauvagement en fantasmant sur sa « victime » du jour. Tout en prenant le soin ensuite de nettoyer toute trace de son « devoir ».
Un jour cependant, et par hasard, une fille découvre son secret. Pas n’importe quelle fille cependant, il s’agit de Kitahara Aya, celle qui ressemble un peu à un écureuil, qui se fait harceler par les autres filles de sa classe, et qui décide de se servir de Kurosawa pour se venger….
Histoire
Dés le début, on sent que les fils directeurs de l’histoire sont les liens qu’entretient Kurosawa avec ses camarades de classe.
D’abord replié sur lui même et sur « devoir », la première partie de l’histoire est ce que les fans appellent « Fap Note ». Cette référence au manga Death Note est due au fait que Kurosawa prend soin de ne pas être découvert, qu’il élabore des stratagèmes et opte pour une réflexion commune à Light, méprisant ses camarades et appréciant sa vie telle qu’elle est.
La seconde partie du récit se cadre sur la découverte des autres. Kurosawa, forcé de faire tomber la vengeance de Kitahara, se verra donc forcé de découvrir les autres être humains, en premier Kitahara, puis Nagaoka keiji, le « chef des otakus » de la classe qui appelle tout le monde avec le suffixe « -dono » (« maitre » en Japonais, cela aura son importance…) et qui essaye depuis toujours sans succès de devenir ami avec Kurosawa, en passant par Takigawa Magister, qui se révélera être plus pour notre héros qu’un jouet de son imagination….
le scénario arrive à la fois à trouver les bonnes questions (celles qu’on s’est tous plus ou moins posées) et à mettre en scène les mauvaises réponses (celles qu’on a tous plus ou moins trouvées). Les personnages prennent alors une profondeur impressionnante dans une histoire qui permet au scénariste et au mangaka de briller dans l’art pour le premier de la nuance et pour le second de la mise en scène.
On se retrouve au final avec une histoire très fouillée, très profonde, dont on ne peut sortir sans s’offrir une réflexion sur soi même, et qui est suffisamment bien écrite pour se lire d’une traite…
Graphisme
Il s’agit içi d’un dojin, donc d’un manga amateur, les graphismes sont donc loin de la perfection. On a une impression de brouillon quand on voit les pages mais elle reste quand même bien dessinées, on sent l’inspiration du dessins et de la mise en page de la dessinatrice. on reconnais les différents protagoniste et on sent que le trait ne gêne d’aucune façon la lecture…
Le dessin est aussi pas mal du tout, ça fait brouillon quand on voit les pages mais elles sont bien dessinées, la mise en page est bonne, on sent l’inspiration qu’a eu la dessinatrice sur d’autres titres. Pas mal de poses font sourire car immédiatement, on pensera à Code Geass ou Death Note. Les différents protagonistes sont bien représentés, reconnaissables, le trait du dessin est vraiment très bien et ne gêne absolument pas.
Il ne faut cependant pas le comparer avec des Mangas finalisé car les dessins sont un compromis entre le « dessin de l’histoire que l’auteur à laissé dans un coin » et le trait d’un manga final, il ne tien malheureusement pas la comparaison au niveau graphique…
À l’intérieur
OMK est un manga puissant, très puissant. C’est une œuvre unique, intelligente, originale et d’une justesse absolue en dehors de ses quelques tentatives d’humours rarement bien placés. C’est aussi et surtout une œuvre profondément vivante tout comme le sont ses personnages, qui sont profondément humain.
C’est là que se trouve le véritable fil rouge de l’histoire. Le rituel de Kurosawa n’est au final qu’un exemple des nombreux problèmes qui peuvent arriver lors de cette période de la vie. Et pour une fois , un manga a décidé que l’adolescent n’était pas juste un héros qui vit une période cool de sa vie mais un être humain traversé par un torrent d’interrogations et de réponses contradictoires et souvent fausses sur beaucoup de sujets et particulièrement sur ses liaisons avec les autres. C’est un véritable contre pied fait à la plupart des scénarios de la production manga qui parle beaucoup trop peu et trop rarement de ces aspects là de ses héros. Mais il est vrai que c’est un pari sacrément casse gueule si l’on veut que ça marche…
Le probleme étant bien évidemment l’aspect extérieur, qui rebuteras la plupart des néophyte, ou qui resteras « le mangas qui nous parle a nous les mec lololol ;p »
En conclusion, pour peu qu’on arrive à passer l’aspect extérieur du titre, on se retrouve avec un Manga, ewi, avec un grand M….
Je l’ai lu en une fois, c’était vraiment très sympa. Les références notamment à Death Note m’ont beaucoup fait sourire x) (je pense surtout à cette page : http://4.p.s.mfcdn.net/store/manga/3402/01-007.0/compressed/k143.jpg rajouter en plus Detective Conan wahou quoi %D )
La réflexion est comme tu l’as dit inévitable… c’est un bon article en tout cas
Je précise quand même que la traduction fr est ici : http://nonametrad.wordpress.com/chapitres/
%D